Dans un contexte marqué par l’agression du M23 et ses répercussions économiques, le ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi, a réuni la Troïka politique pour une évaluation de la situation macroéconomique nationale. L’enjeu : préserver la stabilité budgétaire et monétaire tout en répondant aux exigences conjoncturelles imposées par le conflit.

Autour de la table, le ministre d’État en charge du Budget et son adjoint, la vice-ministre des Finances, le conseiller du chef de l’État et le gouverneur de la Banque centrale du Congo ainsi que plusieurs experts des finances publiques. Une réunion stratégique pour garantir l’équilibre économique du pays malgré la pression exercée par la crise sécuritaire.

– Des indicateurs sous contrôle malgré la crise –
Malgré les tensions liées à la guerre dans l’Est, les indicateurs macroéconomiques restent stables. L’inflation est contenue, et le taux de change ne connaît pas de fluctuations alarmantes. Une performance qui s’explique par une gestion rigoureuse des finances publiques et une coordination efficace des politiques budgétaires et monétaires. « Nous sommes sous programme avec le Fonds monétaire international (FMI). La Troïka politique veille à la bonne mise en œuvre de ce programme et au suivi des engagements pris », a affirmé Félicien Mulenda, coordonnateur du Comité technique de suivi et d’évaluation des réformes (CTR).

– Des mesures d’ajustement –
Conscient des défis que représente la situation actuelle, le Gouvernement met en place des ajustements budgétaires majeurs pour assurer la continuité des services de l’État et le financement des besoins urgents, notamment :
• L’intégration des dépenses militaires exceptionnelles dans la loi de finances rectificative 2025, garantissant un soutien accru aux forces armées,
• La réduction du train de vie des institutions, conformément aux instructions du président Félix Tshisekedi,
• Le doublement de la solde des militaires, une mesure essentielle pour maintenir la motivation des troupes engagées sur le terrain.
Ces réformes budgétaires devront être validées dans les discussions en cours avec le FMI, afin d’assurer leur cohérence avec les engagements internationaux du pays.

– Anticiper l’impact économique du conflit –
Au-delà des ajustements immédiats, la Troïka politique met l’accent sur une gestion rigoureuse des ressources pour prévenir toute déstabilisation macroéconomique. L’objectif était de protéger le pouvoir d’achat des Congolais et éviter une spirale inflationniste liée aux tensions géopolitiques.

Les échanges avec le FMI et les autres partenaires financiers internationaux se poursuivront dans les prochains jours, afin d’adapter les stratégies budgétaires et monétaires aux défis croissants engendrés par l’agression du M23.
La rédaction
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