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Changement climatique : une opportunité à saisir pour Kinshasa face aux inondations de la rivière N’djili et autres

Alors que les inondations répétées de la rivière N’djili continuent de plonger plusieurs quartiers de Kinshasa dans une détresse incommensurable, une lueur d’espoir commence à émerger. Le fonds de réponse aux pertes et préjudices, créé lors de la COP28 à Dubaï, s’apprête à débloquer ses premières aides financières, totalisant 250 millions de dollars (environ 176 millions d’euros), pour venir en aide aux nations les plus durement frappées par les catastrophes climatiques.

Réuni à la Barbade du 8 au 10 avril 2025, le conseil d’administration du fonds a défini une série d’interventions prioritaires pour les années 2025 et 2026. Cette décision offre une occasion historique à la République démocratique du Congo (RDC) — et plus particulièrement à la ville de Kinshasa — d’accéder à un financement indispensable, non seulement pour réparer les dégâts causés par les crues, mais également pour initier des projets durables axés sur la prévention et la résilience.

Dans ce contexte, l’Ig. Env. Msc Malick Muamba a lancé un appel pressant à l’implication du ministère de l’Environnement. Selon lui, « la gestion des catastrophes liées aux inondations de la N’djili ne peut plus se limiter à l’urgence humanitaire ; il faut une réponse stratégique et durable. Le ministère doit s’engager activement dans la conception de projets éligibles à ce fonds international. »

Ce plaidoyer intervient alors que les inondations menacent non seulement les infrastructures et les habitations, mais exposent également la population à de graves risques sanitaires, dont des épidémies d’origine hydrique. Il souligne l’urgence d’une coordination efficace pour structurer des projets solides permettant à la RDC d’accéder aux financements disponibles.

Le ministère de l’Environnement, en collaboration avec les autorités locales, les ONG et les experts, est donc appelé à structurer un dossier solide permettant à la RDC de bénéficier de ces financements. Les objectifs : réparer les dégâts, prévenir de futures catastrophes et renforcer la résilience climatique dans les quartiers les plus vulnérables.

Pour rappel, la RDC reste l’un des pays les moins responsables du changement climatique, mais figure parmi les plus exposés à ses effets dévastateurs. C’est une question de justice climatique que d’obtenir ce soutien.

Les inondations dévastatrices de la rivière N’djili ne doivent pas être un drame sans issue. Grâce au fonds de réponse aux pertes et préjudices, Kinshasa a aujourd’hui la possibilité d’agir concrètement : réparer les dégâts, mais surtout anticiper et limiter les impacts futurs du changement climatique.

Avec le soutien du fonds international, la crise peut devenir une opportunité. Encore faut-il une volonté politique forte et une coordination efficace. L’appel du Directeur Malick MUAMBA mérite d’être entendu : il est temps que Kinshasa transforme ses défis environnementaux en projets de résilience pour l’avenir.

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