Avec plus de 7 millions de personnes déplacées internes, la République démocratique du Congo (RDC) est confrontée à l’une des plus graves et longues crises de déplacement au monde. Ce constat alarmant a été dressé le lundi 2 juin 2025 par Paula Gaviria Betancur, Rapporteure spéciale de l’ONU sur les droits humains des personnes déplacées internes, à l’issue de sa visite officielle dans le pays.
La crise est alimentée par une multiplicité de facteurs : conflits armés, violences intercommunautaires, catastrophes naturelles, expulsions liées à l’exploitation minière, et surtout l’occupation persistante du Nord-Kivu et Sud-Kivu par les rebelles AFC/M23 soutenus par le Rwanda, selon l’experte.
Elle dénonce les conséquences dramatiques sur les civils : exécutions sommaires, violences sexuelles, travail forcé, déplacements forcés, et utilisation de personnes déplacées comme boucliers humains.
Baisse de l’aide, responsabilité de l’État
L’experte alerte également sur la réduction de l’aide humanitaire internationale, qui aggrave la précarité des déplacés. Elle appelle le gouvernement congolais à ne plus déléguer ses responsabilités, mais à assurer une réponse nationale coordonnée.
Tout en saluant les efforts juridiques du pays, elle insiste : « La souveraineté implique aussi des responsabilités. » Elle exhorte enfin la communauté internationale à ne pas abandonner les déplacés congolais, qui aspirent à une paix durable.
Son rapport complet sera présenté au Conseil des droits de l’homme de l’ONU en juin 2026.
Onu/David Ekutshu
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