Dans un rapport publié ce mercredi 18 juin 2025, l’ONG internationale Human Rights Watch (HRW) accuse le groupe armé M23, soutenu par l’armée rwandaise, d’avoir déporté de force plus de 1 500 civils depuis Goma, dans la province du Nord-Kivu, vers le Rwanda.
Selon HRW, les personnes transférées comprennent à la fois des citoyens congolais et des réfugiés rwandais installés en RDC. Ces actions, menées sous l’autorité de facto du M23, contrôlant depuis février une grande partie du Nord-Kivu, s’ajoutent à une série de graves violations des droits humains déjà documentées : enrôlements forcés, assassinats ciblés, disparitions et intimidations.
Déjà en mai, le mouvement citoyen Lutte pour le Changement (Lucha) avait dénoncé les enlèvements de jeunes, dont l’un de ses membres, par des éléments du M23 et des soldats rwandais opérant à Goma.
Face à ces accusations répétées, l’Alliance Fleuve Congo (AFC), vitrine politique du M23, rejette systématiquement toute implication via ses canaux officiels, notamment sur le réseau X (anciennement Twitter). Elle affirme respecter les droits humains dans les zones sous son contrôle et nie tout recrutement de mineurs ou répression de la presse.
Cependant, les faits dénoncés par HRW viennent alourdir le dossier du M23 et renforcent les inquiétudes sur la situation humanitaire et sécuritaire dans l’est de la RDC.
David Ekutshu
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