La route Mokali, artère principale de la commune de Kimbanseke située dans la partie sud-est de la capitale congolaise, se trouve aujourd’hui dans un état de délabrement avancé. Jadis praticable, elle est désormais synonyme de calvaire pour les habitants de ce coin de la ville, contraints chaque jour à affronter une chaussée quasi inexistante, transformée en bourbier en pleine saison de pluie.
Du pont Mokali, point de départ du tronçon, jusqu’au terminus situé à l’arrêt Pascal, menant vers le boulevard Lumumba, la route n’offre que désolation. Les tricycles et motos, devenus les seuls moyens de transport disponibles dans ce chaos routier, surfacturent leurs services, profitant de l’absence d’alternatives. Embouteillages, glissades, risques d’accidents et dégradation mécanique des véhicules font partie du lot quotidien des usagers.

Les caniveaux, quand ils ne sont pas inexistants, sont bouchés, laissant les eaux de pluie stagner sur la voie. À l’entrée de l’arrêt Pascal, le goudron cède place à une épaisse couche de boue, transformant la route en véritable champ de bataille pour les piétons et automobilistes. Le même constat amer s’observe sur les arrêts Ferbois, Mabanza, ainsi que sur les avenues Make à Nsundi et Kipakasa, où la détérioration gagne du terrain chaque jour.
Dans cette partie de la Tshangu, district le plus densément peuplé de la ville-province de Kinshasa, la situation devient critique. Les conducteurs de taxis, lassés de réparer leurs engins, hésitent de plus en plus à desservir ce tronçon. Une réalité qui pénalise davantage les citoyens, déjà éprouvés par les conditions économiques difficiles. La route Mokali est aujourd’hui le symbole d’un oubli infrastructurel criant, dont les conséquences pèsent sur la mobilité et la vie quotidienne des Kinois de Kimbanseke.

La population attend des autorités une réaction urgente. Car au-delà du bitume manquant, c’est tout un pan de la dignité urbaine qui semble s’effriter dans les flaques et les ornières de Mokali.
David Ekutshu
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