Chers jeunes de la République démocratique du Congo,
À tous ceux et celles qui rêvent d’un avenir meilleur à l’étranger, je vous écris avec le cœur serré mais lucide. Ces derniers temps, trop de jeunes sont tombés dans les pièges d’organisations criminelles qui se cachent derrière des offres d’emploi alléchantes en provenance du Cameroun, du Nigeria ou du Ghana.
Des cas récents nous alertent : des jeunes sont recrutés pour des jobs fictifs, mais une fois sur place, ils se retrouvent exploités, sans ressources ni protection. Parfois, ces pièges sont tendus par des connaissances, elles-mêmes victimes et forcées de recruter. Les départs se font discrètement via Brazzaville, souvent en traversant illégalement par Ngamanzo. Il est urgent que nos autorités, notamment les services de migration, prennent cela au sérieux.
Les campagnes comme « Pesa Mboka Mususu Chance », même dans l’humour, peuvent renforcer le mal-être. Et si on lançait plutôt « Pesa Province Chance » ? Le Congo ne se limite pas à Kinshasa. Essayez Kolwezi, Kalemie, Goma ou le Kongo-Central. Avec des routes praticables, des vols internes abordables et des trains fiables, on pourrait redonner l’espoir ici même, chez nous.
Aujourd’hui encore, un jeune photographe congolais a échappé de peu à la mort, retrouvé dans un état critique à Brazzaville. Pour lui, et pour tous les autres, ne misez pas votre vie sur des promesses floues. Votre dignité et votre avenir méritent mieux.
À vous, Madame la Ministre Noella Ayenagato, merci pour les efforts déjà fournis. Continuons ensemble à éduquer, encadrer, et offrir des vraies alternatives.
Jeunesse congolaise, ne laissez personne voler votre vie pour un rêve mal emballé.
Avec tout mon soutien, Ronsia Kukiel
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