Un grave incident minier est survenu le mercredi 7 mai 2025 sur le site Sierra, situé à quelques mètres du village de Kisankala, dans la province du Lualaba. Selon la société civile qui rapporte l’incident, l’exploitation minière illégale menée par des opérateurs chinois sur une concession appartenant à la société Swamines en serait la cause.
Les premiers rapports font état de nombreuses victimes. Selon Mika Tenga, un journaliste du Lualaba, plus de 200 personnes seraient piégées sous les décombres de cette carrière de Kisankala. Pour l’instant, l’accès au site aurait été intentionnellement restreint par les exploitants illégaux. Les équipes d’investigation rencontrent des difficultés à intervenir. Par ailleurs, certaines familles des victimes restent sans nouvelles de leurs proches piégés dans les décombres.
Appel urgent à l’intervention
Face à cette situation, les membres de la société civile locale appellent à une intervention rapide et décisive. Ils invitent les autorités locales, notamment la gouverneure du Lualaba et le ministre provincial des Mines, à s’y impliquer. L’objectif est d’établir l’État de droit, de sécuriser la zone et de protéger les droits des populations locales affectées par cette exploitation anarchique.
La version des exploitants miniers artisanaux
De leur côté, les creuseurs artisanaux donnent une version légèrement différente. Selon Chérif Nyenga Mbuyi, vice-président du comité des creuseurs, il n’y a pas eu d’éboulement, mais plutôt un glissement d’un bâté (amas de terre meuble) dans le bassin du site Sierra.
L’incident aurait provoqué l’engloutissement de plusieurs galeries artisanales et blessé plusieurs personnes, mais aucune perte en vies humaines n’a été officiellement confirmée par les creuseurs eux-mêmes.
La zone minière sécurisée, les premières mesures prises
Pour prévenir tout risque supplémentaire, la zone a été quadrillée. Lors de son allocution matinale du jeudi 8 mai, Chérif Nyenga a demandé aux inspecteurs du SAEMAPE (Service d’assistance et d’encadrement de l’exploitation minière artisanale et à petite échelle) de prendre les mesures nécessaires pour interdire l’accès aux zones instables.
« Pour l’instant, les Libanais, les Chinois et les responsables du comité des exploitants miniers artisanaux sont en réunion d’urgence », explique Mika Tenga. Il précise par ailleurs que des engins lourds affectés par le groupe Kalukunji pourraient procéder au déblayage, ce qui permettra de vérifier si des creuseurs sont encore coincés sous les décombres.
Un bilan provisoire
Selon le chef coutumier Semba, 65 personnes ont été secourues jusqu’à présent. Il reste cependant difficile de confirmer si d’autres victimes sont encore ensevelies sous les débris. Les secours et les creuseurs restent mobilisés pour tenter de retrouver d’éventuels disparus.
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