Mbuji-Mayi, le 6 octobre 2025 — Le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, a procédé ce lundi à l’inauguration officielle de l’Université Officielle de Mbuji-Mayi (UOM), marquant un tournant décisif pour l’enseignement supérieur dans la province du Kasaï-Oriental.
Selon le recteur de l’UOM, le Professeur Apollinaire Cibaka Cikongo, ce jour symbolise le passage « de l’ère du bricolage à celui de la dignité ». Il insiste : « L’Université est passée d’un hangar de la honte à des bâtiments de la dignité ».
Un complexe moderne pour répondre à un besoin criant
Le nouveau campus se compose de trois bâtiments de deux étages :
- Le premier abrite seize auditoires modernes, chacun d’une capacité de 200 places.
- Le second comprend deux amphithéâtres de 400 places chacun.
- Le troisième est dédié à la résidence étudiante, avec 154 chambres collectives.
Par ailleurs, des infrastructures complémentaires ont été aménagées : une bibliothèque moderne, une salle informatique, un espace réservé aux professeurs, ainsi que des espaces publics destinés tant aux enseignants qu’aux étudiants. Deux entreprises spécialisées assureront la maintenance et la sécurité du site.
Trois défis majeurs pour assurer la pérennité
Le recteur a identifié trois priorités essentielles pour garantir la durabilité de cette transformation :
- Structurer l’administration interne pour l’adapter aux normes et exigences inhérentes aux nouvelles infrastructures.
- Promouvoir une culture d’entretien et de respect des installations à travers des mesures éducatives fortes.
- Étendre le campus en en faisant une véritable cité universitaire.
Un travail de longue haleine
L’installation de ce nouveau complexe est le fruit d’un chantier de 36 mois, lancé le 19 avril 2022.
Le projet intervient dans un contexte marqué par un déficit sévère d’infrastructures universitaires dans la région.
Réactions et perspectives
Willy Muya, président de l’Assemblée provinciale, a salué l’inauguration, affirmant : « Il ne me manque plus rien pour aller étudier ailleurs. L’Université officielle de Mbuji-Mayi nous suffit ».
En conclusion
L’Université Officielle de Mbuji-Mayi passe d’un état de précarité, symbolisé par un « hangar de la honte », à un établissement doté d’infrastructures dignes de ce nom. Si les nouveaux bâtiments traduisent un progrès tangible, les défis structurels, administratifs et culturels restent nombreux. L’adaptation aux nouvelles normes, ainsi que l’entretien et l’extension du campus, s’imposent comme les prochaines étapes cruciales.
La rédaction
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