Gardien du temple du hip-hop en RD-Congo et légende du rap et des musiques urbaines, Marshall Dixon couronne ses 20 ans de carrière avec son nouvel album “Mauvais garçon” publié le samedi 31 mai 2025. Véritable plongée au cœur de l’amour dans tous ses états.
Marshall Dixon ou le Maréchal du son à la carrière exceptionnelle. La flamme du mouvement hip-hop en RDC rallumée dans les années 2000 lui doit une fière chandelle. Son statut d’un des précurseurs des styles urbains dans un pays dominé par la reine rumba a corroboré l’ambition révolutionnaire d’une génération portée par l’avant-garde.
Depuis son premier titre en solo “My love” sorti en 2005, Marshall Dixon a su s’imposer et garder la cadence tel un vrai mort de faim et une machine à tubes. Sa musique éclectique empreinte des styles comme notamment le rap, le dancehall, la salsa, le zouk, la soca, a affirmé son omniprésence sur la scène musicale urbaine rd-congolaise.
Depuis son troisième album “Good feeling” dévoilé en 2016, ensuite des années de latence, Jean-Paul Nsungu à l’état civil avait désormais envie de s’offrir un couronnement marquant après tant d’années de prouesses. Quoi de mieux qu’un nouvel album pour célébrer ses 20 ans de carrière. En vérité, le 31 mai 2025 a marqué une triple célébration : la sortie de son nouvel opus “Mauvais garçon”, ses 20 ans de carrière solo et ses 45 ans d’âge.
Le but de cet album était de couronner ma carrière solo qui totalise 20 ans cette année, et je voulais marquer cela avec un album afin de célébrer avec ceux de ma génération, qui ont vécu ces 20 ans avec moi et qui s’identifient à cette musique, a précisé Marshall Dixon.
Entre amour à profusion et attitude pirate
Marshall Dixon se dévoile et laisse parler son sarcasme et son côté bad boy dans “Mauvais garçon”. L’artiste rd-congolais traite malgré tout de l’amour dans ses différentes facettes : celui qui déchaîne les passions et provoque des émotions, celui qui voyage dans un monde de déception et celui de reconquête.
Une plongée dans l’amour, et une assumation dans l’univers de la piraterie. « J’adore la provocation, c’est ma nature. Et ce titre colle bien avec mon côté outsider et du fait que l’album est centré sur la thématique du loveur. J’ai exploité les différentes facettes de l’amour, de la séduction, en passant par la passion, l’illusion, la trahison, la désillusion, la séparation », a dit Marshall Dixon.
Un album dans lequel chaque génération se retrouve, et pas seulement celle d’il y a vingt ans. Marshall Dixon a su trouver la bonne recette pour mettre tout le monde d’accord.
L’éclectisme toujours
Marshall Dixon n’a pas changé son fusil d’épaule d’artiste éclectique. Comme un vin qui se bonifie avec l’âge, il nous gratifie d’un album coloré qui voyage.
Sa musique est caractérisée par des influences diverses. C’est ainsi qu’il nous le prouve dans “Mauvais garçon”, son nouvel album de dix titres. La preuve dans le titre éponyme de l’opus où rap épouse afropop. Dans cette chanson, Marshall Dixon kicke fort. « Je ne suis pas le prince charmant, je suis pirate », rappelle-t-il.
Dans “Gladiateur”, l’artiste rd-congolais se met à la rumba déclarant la flamme à sa dulcinée. Alors que dans “Adios Mi Amor” en featuring avec Sir Kongo, il explore la salsa.
En bon croyant, Marshall Dixon remercie Dieu pour son amour et ses biens faits dans “Laudate Dominum », un titre gospel avec du rythme dancehall.
Je crois que je n’ai fait que donner ce que j’ai toujours su faire : mon style ; ce mélange entre musique latina, dancehall, un peu de hip hop – rap -, rumba à ma sauce ! Je crois que ceux qui me suivent depuis ces 20 ans se sont forcément retrouvés, car ils ont des repères, dit-il.
Avec de divers genres, Marshall Dixon a une fois de plus réussi son coup. Un album créatif, moderne et lumineux au grand bonheur des fans de la première heure et de la génération actuelle. Un opus que nous vous recommandons.
Mediacongo
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