Environ 375 000 enfants sont privés d’éducation dans la province du Nord-Kivu, en raison du conflit qui ravage l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Cette situation les expose au recrutement forcé par des groupes armés, s’est alarmée jeudi Save the Children.
Dans cette province où le groupe armé M23 a pris le contrôle de Goma et de plusieurs localités environnantes, 17 % des écoles sont fermées, selon l’ONG. « La fermeture des écoles prive les enfants de leur droit à l’éducation et les expose à des risques accrus : recrutement forcé, travail des enfants et exploitation », alerte Greg Ramm, directeur de Save the Children en RDC.
– Une génération sacrifiée ? –
Depuis janvier, la situation s’aggrave. 775 écoles sont fermées dans le Nord-Kivu, certaines ayant été transformées en abris pour les familles déplacées. Alors qu’ils devraient être en classe, des milliers d’enfants errent dans les rues ou sont exploités par des groupes armés.
La région, plongée dans les violences depuis près de 30 ans, est un terrain fertile pour le recrutement d’enfants soldats. À cela s’ajoutent d’autres dangers : violences sexuelles, exposition aux mines et munitions non explosées.
– Des conséquences désastreuses –
La crise actuelle affecte 1,3 million d’élèves inscrits dans la province, selon l’ONG. Pour Save the Children, la situation est catastrophique. « Les conséquences à long terme pour ces enfants et pour l’avenir du pays sont désastreuses », avertit Greg Ramm.
Alors que les combats s’intensifient et que la situation humanitaire se dégrade, le droit à l’éducation devient un luxe pour des milliers d’enfants congolais. Sans intervention urgente, une génération entière risque d’être sacrifiée sur l’autel de la guerre.
La rédaction
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