Dans une lettre de démission adressée ce mardi au Président de la République Félix Tshisekedi, le désormais ex-ministre de la Justice, Constant Mutamba, dénonce un complot politique orchestré pour le faire chuter. Il évoque notamment des tentatives d’empoisonnement, des menaces sur sa vie et des manipulations orchestrées par des « réseaux mafieux infiltrés ».
Après avoir échappé à plusieurs tentatives d’empoisonnement et d’élimination physique, les réseaux mafieux, y compris ceux au service de nos ennemis, ont réussi à m’humilier en raison de mon engagement. Ma loyauté envers votre autorité est indéfectible, et c’est ce dont je suis aujourd’hui victime. Je n’ai jamais compromis mes valeurs et je ne le ferai pas. Je n’ai pris aucun dollar de l’État, a écrit Constant Mutamba dans sa lettre.
Tout en dénonçant cette campagne de déstabilisation, il a mis en avant les réformes engagées durant son mandat, notamment la sécurisation des investissements, l’amélioration du climat des affaires et l’application des résolutions issues des États généraux de la justice.
Cette démission intervient alors que l’ancien ministre fait l’objet de soupçons de détournement de fonds publics destinés à la construction d’un centre pénitentiaire à Kisangani, chef-lieu de la province de la Tshopo. Déjà mis en accusation par l’Assemblée nationale, Constant Mutamba se dit prêt à répondre devant la justice, après un mandat marqué par des tensions récurrentes avec la magistrature.
David Ekutshu
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