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RDC : La suspension « provisoire » des activités culturelles dans les stades de Kinshasa, une décision inaltérable ?

« Nous avons pris l’engagement de veiller à ce que la réglementation sur ce type d’événements soit renforcée. Provisoirement, il a été décidé de suspendre toute activité non sportive dans le Stade des Martyrs et le Stade du 20 Mai », déclarait le ministre de l’Intérieur Jacquemain Shabani, au lendemain du drame survenu lors du concert de l’artiste gospel Mike Kalambayi, le 27 juillet 2024. Pourtant, près d’un an plus tard, cette suspension « provisoire » semble s’inscrire dans la durée.

Pas de suite officielle

Depuis cette annonce, aucune mesure concrète de levée n’a été communiquée par les autorités. Le drame du Stade des Martyrs, ayant causé la mort de neuf personnes selon le bilan officiel, avait choqué l’opinion. Un événement tragique rappelant celui du concert de Fally Ipupa en octobre 2022, qui avait coûté la vie à onze personnes.

La suspension a entraîné l’annulation de plusieurs événements majeurs : les concerts de Fally Ipupa initialement prévus pour les 10 et 11 août 2024, le show de Gally Garvey au Stade du 20 Mai, ainsi que le festival Festigola, tous réorientés vers d’autres espaces comme le Palais du Peuple ou le Musée National.

Une alternative encore limitée

Malgré l’inauguration du Centre Culturel et Artistique pour l’Afrique Centrale par le président Félix Tshisekedi un complexe moderne offrant des salles de spectacle sécurisées —, les deux principaux stades de Kinshasa, le Stade des Martyrs (80 000 places) et le Stade Tata Raphaël (50 000 places), restent interdits aux événements culturels.

Le concert de Gally Garvey, reporté sans nouvelle date, symbolise l’incertitude persistante pour les promoteurs culturels. Si la décision de suspension visait à renforcer la sécurité, l’absence d’une communication officielle de levée nourrit les doutes sur une éventuelle réouverture à court terme.

Conclusion

La RDC, pays où la musique est un pilier du divertissement, continue de naviguer entre le souci de sécurité publique et la pression des acteurs culturels. Mais à ce jour, la « suspension provisoire » ressemble de plus en plus à une interdiction durable.

David Ekutshu

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