L’ONG Médecins sans Frontières (MSF) a annoncé son départ de la province de Maniema fin octobre 2025. En prévision de son absence dans ce coin, l’Organisation non gouvernementale appelle les autorités à la mobilisation et en sa succession face aux violences sexuelles, un fléau qu’elle a intervenu 16 445 survivantes de cet acte de 2019 jusqu’à ce jour, dans la région de Salamabila, située au centre est de la République démocratique du Congo.
Selon cette organisation internationale, les violences demeurent une urgence de santé publique dans tout l’est de la RDC, y compris dans la province du Maniema. Elle a indiqué dans un communiqué officiel publié ce mercredi, que la présence élevée d’acteurs armés dans cette province notamment à propos du contrôle des ressources naturelles, ainsi que la violence commise par des acteurs extérieurs au conflit ( violences domestiques, banditisme…), continue d’entraîner un nombre élevé de violences sexuelles malgré les changements de contexte au fil des ans.
« Face à ce fléau, MSF a mis en œuvre depuis 2019 une approche communautaire innovante à Salamabila pour répondre aux besoins des personnes ayant subi des violences sexuelles. Cette approche décentralisée est fondée sur l’action des Agents de Santé Reproductive (ASR), des femmes issues de la communauté, souvent elles-mêmes survivantes de viols. Elles sont formées pour offrir une prise en charge médicale et psychosociale rapide, confidentielle et gratuite au sein des communautés.», rappelle Médecins sans Frontières.
L’organisation médicale humanitaire appelle donc les autorités congolaises d’agir et assurer la continuité de la prise en charge face à cette crise qui sévit dans la province du Maniema, se trouvant à l’ouest du Nord-Kivu et Sud-kivu, une étendue dont la quasi-totalité est sous le contrôle des rebelles du M23, où également la question des violences sexuelles, est aussi alarmante.
David Ekutshu
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