Un nouveau drame s’ajoute à la longue liste des atrocités dans l’Est de la RDC. Dans un communiqué officiel publié ce lundi, l’état-major général des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) a accusé la coalition M23/RDF d’avoir perpétré l’exécution sommaire de 17 civils dans le village de Munzinzi, situé dans le territoire de Walungu, au Sud-Kivu. L’attaque a eu lieu le dimanche 22 juin 2025.
Les forces armées de la République démocratique du Congo portent à la connaissance de l’opinion nationale et internationale l’exécution sommaire de 17 civils par la coalition RDF/AFC/M23 au village de Munzinzi. Plusieurs maisons ont également été incendiées et la population civile, terrorisée, a dû se réfugier dans les positions militaires les plus proches, indique le porte-parole des FARDC, le général Sylvain Ekenge Bomusa, dans ledit communiqué.
Munzinzi, localité de la chefferie de Ngweshe, comme une grande partie du Sud-Kivu et du Nord-Kivu, est passé sous contrôle de l’Alliance Fleuve Congo (AFC) depuis février dernier. Cette plateforme politico-militaire, dans laquelle s’inscrit le M23 avec l’appui de l’armée rwandaise, est régulièrement accusée de graves violations des droits humains : exécutions sommaires, enrôlement forcé de mineurs, incendies de villages, et actes de terreur contre les civils. Ces accusations sont documentées par des ONG et dénoncées jusqu’au sein des Nations unies.
Alors que des pourparlers diplomatiques sont en cours entre Kinshasa et Kigali, avec l’appui des États-Unis en tant que médiateur, la situation sur le terrain reste critique. La population continue de payer le prix fort de ce conflit. Dans sa communication, l’armée congolaise affirme que ces violences seraient motivées par des soupçons de collaboration entre les habitants et les forces loyalistes, notamment les groupes d’autodéfense appelés Wazalendo, après l’échec du M23 dans ses dernières offensives.

David Ekutshu
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